- La croissance du CA s’explique par une croissance des volumes ou des prix ?
La croissance de 10 % du chiffre d’affaires, sans changement de marge et sans hypothèse sur l’inflation ou le pricing power, est généralement interprétée comme une croissance des volumes.
- La majorité des coûts sont-ils variables ou fixes ?
La marge EBITDA reste stable à 20 % malgré une croissance du chiffre d’affaires de 10 %. Cela suggère que la structure de coûts est principalement variable : si la majorité des coûts étaient fixes, la marge aurait tendance à s’améliorer mécaniquement grâce à l’effet de levier opérationnel.
- Est-ce que la croissance du CA s’explique par un gain de PDM (parts de marché) ou par une croissance organique du marché ?
La croissance du chiffre d’affaires provient dans ce cas de la croissance organique du marché, et non d’un gain de parts de marché. D’abord, la croissance est uniforme (+10 %) et stable, ce qui correspond au comportement d’un marché en expansion régulière plutôt qu’à un repositionnement stratégique permettant de conquérir des parts de marché.
Ensuite, les capex de 5 % CA suggèrent un modèle opérationnel stable, dimensionné pour soutenir une croissance proportionnelle plutôt qu’un effort d’investissement agressif visant à s’imposer face à des concurrents.
Enfin, la marge EBITDA reste constante à 20 %, ce qui indique que le positionnement concurrentiel ne change pas : un gain significatif de PDM se traduirait souvent par une amélioration (effet mix, économies d’échelle) ou une dégradation (pression prix) de la marge.
- Est-ce que l’entreprise a une stratégie de croissance organique ou de croissance externe ?
Les données indiquent une croissance organique : la hausse du chiffre d’affaires est régulière, les capex sont proportionnels au CA, la marge reste stable. Une stratégie de croissance externe impliquerait des variations de structure, des coûts d’intégration, des changements de marge ou un capex non linéaire.
- Quels sont les 3 leviers de création de valeur dans cette opération et leur contribution à la plus-value ?
Dans ce LBO, la valeur créée provient des trois leviers classiques : la croissance de l’EBITDA, le désendettement, et l’effet multiple. La croissance du chiffre d’affaires de 10 %, combinée à une marge EBITDA stable de 20 %, augmente mécaniquement l’EBITDA et contribue à la création de valeur par l’augmentation des FCF mais aussi l’augmentation de l’EV de sortie.
Le deuxième levier est le deleveraging : avec un levier initial de 4x et un free cash-flow positif, la dette se réduit progressivement, ce qui augmente la part d’equity à la sortie.
Enfin, la sortie à un multiple de 12x augmente l’EV de sortie et donc l’EqV de sortie.
- Laquelle de ces 3 hypothèses que l’on n’aime pas prendre lorsqu’on modélise en PE ?
En Private Equity, on évite généralement de baser la création de valeur sur une expansion du multiple à la sortie, car cette évolution dépend essentiellement des conditions de marché et non de la performance opérationnelle de la société.